Queridos compañeros de lucha contra el fascismo, queridos camaradas:
Hoy quería ser yo la que pudiera llegar a todos y cada uno de los que habéis llegado hasta mí. Llegar hasta los que todavía no han conseguido traspasar estos muros... Incluso, llegar hasta los que no podrán hacerlo nunca porque, también sé que ellos están aquí... ofreciéndome su mano, dándome consuelo, cubriendo de roja solidaridad estos muros.
Hoy quisiera fundirme con todos vosotros en un fraternal abrazo y contaros, por ejemplo, que sigo llorando. Sí, claro que sigo llorando... Nadie mejor que los hijos/as del pueblo para entender que no sólo lloro por un hombre bueno, por el compañero del alma, el amigo y el camarada revolucionario que se nos ha ido... Lloro también por todos vosotros, por vuestra rabia, por la impotencia, por el dolor que sentís por la pérdida de José... Ortín... “Rafa“... Porque sé que ninguno queríais, ni os imaginábais, que pudiera dejarnos tan pronto. Os puedo asegurar que él tampoco quería dejarnos... Y por eso seguimos llorando. Aunque, también os aseguro que él no querría que lo hiciéramos.
Él, viéndonos llorar, os diría lo mismo que me decía a mí si algún día me quedaba sin él: ¡VIVIR! ¡HAY QUE SEGUIR VIVIENDO! Y eso es lo que vamos a hacer. Heridos, con rabia e impotencia, con el dolor vertiéndolo en cada lágrima pero, vamos a seguir viviendo con y por él. No vivir de cualquier modo, no... Vivir para que no quede pendiente nada por lo que él vivía... Vivir, como él, siempre dispuesto a aportar su granito de arena, a seguir aprendiendo hasta de lo más nimio. Con sus aciertos y sus errores, pero consciente que no había, no hay, otra forma de conquistar el Futuro si no se forja con cada paso del camino... Día a día, a cada instante, sin pensar que mañana, quizás... seguro, no vamos a ver el mundo nuevo, el hombre nuevo, por el que luchamos.
Quería llegar hasta todos vosotros para contaros que, además de estas lágrimas, de este dolor, me acompaña hoy otro sentimiento que no solo brota por haber compartido este camino personal y militante con José, sino porque habéis venido todos vosotros a demostrármelo. Ese sentimiento no es otro que el orgullo de clase y, no puede haber fuerza mayor que la que te da pertenecer a ella. Mi fuerza, ayer, hoy y mañana... mana del orgullo que me dais todos vosotros.
Hoy quería contaros que las cenizas de José se aventaron el 1º de mayo. Ha sido ese día, no porque podamos celebrar aún el fin de la explotación de la clase obrera sino, porque él era un obrero consciente, un consecuente "aprendiz de comunista" como le gustaba decir y el mejor homenaje que le hemos podido hacer a un revolucionario como José es que ese día se enarboló (y enarbolemos siempre) la bandera Revolucionaria por la que él vivió y murió.
¡¡VIVA EL INTERNACIONALISMO PROLETARIO!! ¡¡JOSÉ ORTÍN, VIVIRÁ EN TODOS NOSOTROS!!
Concha GONZÁLEZ RODRÍGUEZ
Presa Política del PCE (r) y los GRAPO
Prisión de Fontcalent
Prisión de Fontcalent
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Chers compagnons de lutte contre le fascisme,
aujourd’hui je voudrais pouvoir venir en personne parmi vous, être avec vous tous et avec chacun de vous qui êtes venus jusqu’à moi. Je voudrais rejoindre ceux qui n’ont pas encore réussi à quitter ces murs… je voudrais même pouvoir joindre ceux qui ne pourront jamais le faire parce que je sais qu’ils sont ici, à m’offrir leur soutien, me consoler, colorant ces murs de solidarité rouge.
Aujourd’hui, je voudrais me fondre avec vous en une étreinte fraternelle et vous raconter, par exemple, que je continue à pleurer. Oui, je continue à pleurer. … Personne mieux que les fils et les filles du peuple peut comprendre que je ne pleure pas seulement pour un homme bon, pour mon compagnon de coeur, pour l’ami et pour le compagnon révolutionnaire qui nous a quitté... Je pleure aussi pour vous tous, pour votre rage, pour l’impuissance, pour la douleur que vous éprouvez pour la perte de José... Ortín… “Rafa”. Parce que je sais qu’aucun de vous ne voulait, ni ne pouvait s’imaginer qu’il nous aurait quitté si tôt. Je peux vous assurer que lui non plus ne voulait pas nous quitter … Et c’est pourquoi nous continuons à pleurer… même si, je vous le garantis, lui ne voudrait pas que nous le fassions.
Lui, nous voyant pleurer, nous dirait ce qu’il me disait, s’il devait arriver que je me retrouve sans lui : VIVRE! IL FAUT CONTINUER À VIVRE !
Et c’est ce que nous ferons. Blessés, avec rage et impuissance, exprimant notre douleur dans chacune de nos larmes, mais nous devons continuer à vivre, avec lui et pour lui. Pas une façon de vivre quelconque, non… Vivre afin que se réalise ce pour quoi il vivait. Vivre, comme lui, toujours prêt à apporter sa pierre, continuant à apprendre. Avec les choses qui lui étaient claires et avec ses erreurs, mais conscient qu’il n’y avait pas, et qu’il n’y a pas d’autre façon de conquérir le Futur si ce n’est celle que nous-mêmes nous forgeons par chacun de nos pas … jour après jour, chaque instant, sans penser que demain, peut-être bien, nous ne réussirons pas à voir le monde nouveau, l’homme nouveau pour lequel nous luttons.
Je voudrais être avec vous tous, pour vous dire qu’au-delà de ces larmes, c’est un autre sentiment qui les accompagne aujourd’hui qui ne naît pas seulement du fait d’avoir partagé avec José ce chemin personnel et militant, mais parce que vous êtes tous venus me le témoigner.
Ce sentiment n’est autre que l’orgueil de classe et il n’existe pas de force plus grande que d’y appartenir. Ma force, hier, aujourd’hui, demain, est pétrie de l’orgueil que vous-même me donnez.
Je voudrais vous rappeler qu’aujourd’hui, premier mai, nous avons répandu les cendres de José. Nous avons choisi ce jour non pour que l’on puisse fêter la fin de l’exploitation de la classe ouvrière mais parce qu’il était un ouvrier conscient, un “apprenti communiste”, comme il aimait se définir ; le meilleur hommage que nous ayons pu rendre à un révolutionnaire comme José est qu’en ce jour nous hissions (et hissions toujours) le drapeau Révolutionnaire pour lequel il a vécu et pour lequel il est mort.
VIVE L’INTERNATIONALE PROLÉTAIRE!!! JOSÉ ORTÍN VIVRA EN NOUS TOUS !!!
Concha GONZÁLEZ RODRÍGUEZ,
prisonnière politique PCE(r) et des GRAPO
aujourd’hui je voudrais pouvoir venir en personne parmi vous, être avec vous tous et avec chacun de vous qui êtes venus jusqu’à moi. Je voudrais rejoindre ceux qui n’ont pas encore réussi à quitter ces murs… je voudrais même pouvoir joindre ceux qui ne pourront jamais le faire parce que je sais qu’ils sont ici, à m’offrir leur soutien, me consoler, colorant ces murs de solidarité rouge.
Aujourd’hui, je voudrais me fondre avec vous en une étreinte fraternelle et vous raconter, par exemple, que je continue à pleurer. Oui, je continue à pleurer. … Personne mieux que les fils et les filles du peuple peut comprendre que je ne pleure pas seulement pour un homme bon, pour mon compagnon de coeur, pour l’ami et pour le compagnon révolutionnaire qui nous a quitté... Je pleure aussi pour vous tous, pour votre rage, pour l’impuissance, pour la douleur que vous éprouvez pour la perte de José... Ortín… “Rafa”. Parce que je sais qu’aucun de vous ne voulait, ni ne pouvait s’imaginer qu’il nous aurait quitté si tôt. Je peux vous assurer que lui non plus ne voulait pas nous quitter … Et c’est pourquoi nous continuons à pleurer… même si, je vous le garantis, lui ne voudrait pas que nous le fassions.
Lui, nous voyant pleurer, nous dirait ce qu’il me disait, s’il devait arriver que je me retrouve sans lui : VIVRE! IL FAUT CONTINUER À VIVRE !
Et c’est ce que nous ferons. Blessés, avec rage et impuissance, exprimant notre douleur dans chacune de nos larmes, mais nous devons continuer à vivre, avec lui et pour lui. Pas une façon de vivre quelconque, non… Vivre afin que se réalise ce pour quoi il vivait. Vivre, comme lui, toujours prêt à apporter sa pierre, continuant à apprendre. Avec les choses qui lui étaient claires et avec ses erreurs, mais conscient qu’il n’y avait pas, et qu’il n’y a pas d’autre façon de conquérir le Futur si ce n’est celle que nous-mêmes nous forgeons par chacun de nos pas … jour après jour, chaque instant, sans penser que demain, peut-être bien, nous ne réussirons pas à voir le monde nouveau, l’homme nouveau pour lequel nous luttons.
Je voudrais être avec vous tous, pour vous dire qu’au-delà de ces larmes, c’est un autre sentiment qui les accompagne aujourd’hui qui ne naît pas seulement du fait d’avoir partagé avec José ce chemin personnel et militant, mais parce que vous êtes tous venus me le témoigner.
Ce sentiment n’est autre que l’orgueil de classe et il n’existe pas de force plus grande que d’y appartenir. Ma force, hier, aujourd’hui, demain, est pétrie de l’orgueil que vous-même me donnez.
Je voudrais vous rappeler qu’aujourd’hui, premier mai, nous avons répandu les cendres de José. Nous avons choisi ce jour non pour que l’on puisse fêter la fin de l’exploitation de la classe ouvrière mais parce qu’il était un ouvrier conscient, un “apprenti communiste”, comme il aimait se définir ; le meilleur hommage que nous ayons pu rendre à un révolutionnaire comme José est qu’en ce jour nous hissions (et hissions toujours) le drapeau Révolutionnaire pour lequel il a vécu et pour lequel il est mort.
VIVE L’INTERNATIONALE PROLÉTAIRE!!! JOSÉ ORTÍN VIVRA EN NOUS TOUS !!!
Concha GONZÁLEZ RODRÍGUEZ,
prisonnière politique PCE(r) et des GRAPO
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Cari compagni di lotta contro il fascismo:
Oggi vorrei poter essere io a venire tra voi, con tutti e con ciascuno di coloro che siete giunti sino a me. Vorrei raggiungere coloro che ancora non sono riusciti a lasciarsi dietro queste mura… Vorrei persino poter giungere a coloro che non potranno mai farlo perché so che sono qui… offrendomi la mano, consolandomi, coprendo di rossa solidarietà questi muri.
Oggi vorrei fondermi con tutti voi in un abbraccio fraterno e raccontarvi, per esempio, che continuo a piangere. Sì, continuo a piangere… Nessuno meglio dei figli e delle figlie del popolo può comprendere che non solo piango per un uomo buono per il mio compagno del cuore, per l’amico e per il compagno rivoluzionario che ci ha lasciato... Piango anche per tutti voi, per la vostra rabbia, per l’impotenza, per il dolore che provate per la perdita di José... Ortín… “Rafa”. Perché so che nessuno di voi voleva, né si poteva immaginare che ci avrebbe lasciato così presto. Vi posso assicurare che neppure lui voleva lascarci… E per questo continuiamo a piangere... anche se, ve lo garantisco, lui no,n vorrebbe che lo facessimo.
Lui, vedendoci piangere, ci direbbe ciò che diceva a me, se fosse successo che sarei restata senza di lui: VIVERE! BISOGNA CONTINUARE A VIVERE!
E questo é ciò che faremo. Feriti, con rabbia e impotenza, spargendo il nostro dolore in ogni lacrima, ma dobbiamo continuare a vivere, con lui e per lui. Non un vivere qualunque, no... Vivere affinché si realizzi ciò per cui lui viveva. Vivere, come lui, sempre disposto ad apportare il suo granello di sabbia, continuando ad imparare. Con le cose che aveva chiare e i suoi errori, ma cosciente che non c’era, e non c’è altra forma per conquistare il Futuro se non quella che noi stessi forgiamo con ogni nostro passo… Giorno dopo giorno, in ogni istante, senza pensare che domani, forse certamente, non giungeremo a vedere il mondo nuovo, l’uomo nuovo, per cui lottiamo.
Vorrei essere con tutti voi, per dirvi che, al di là di queste lacrime, li accompagna oggi un altro sentimento che non solo nasce dall’aver condiviso con José questo cammino personale e militante, ma perché siete venuti tutti voi a dimostrarmelo.
Questo sentimento non é altro che l’orgoglio di classe e non esiste forza maggiore di quella di appartenervi. La mia forza, ieri, oggi, domani è intrisa dell’orgoglio che voi stessi mi date.
Vorrei ricordarvi che oggi, primo maggio, abbiamo sparso le ceneri di José. E’ stato scelto questo giorno non già perché si possa festeggiare la fine dello sfruttamento della classe operaia, ma perché lui era un operaio cosciente, un “apprendista comunista” , come amava definirsi; il miglior omaggio che abbiamo potuto fare ad un rivoluzionario come José è che in questo giorno alziamo (ed alzeremo sempre) la bandiera Rivoluzionaria per la quale ha vissuto ed è morto
¡¡VIVA L’INTERNAZIONALISMO PROLETARIO!! ¡¡JOSÉ ORTÍN, VIVRÁ IN TUTTI NOI!!
Concha GONZÁLEZ RODRÍGUEZ,
Oggi vorrei poter essere io a venire tra voi, con tutti e con ciascuno di coloro che siete giunti sino a me. Vorrei raggiungere coloro che ancora non sono riusciti a lasciarsi dietro queste mura… Vorrei persino poter giungere a coloro che non potranno mai farlo perché so che sono qui… offrendomi la mano, consolandomi, coprendo di rossa solidarietà questi muri.
Oggi vorrei fondermi con tutti voi in un abbraccio fraterno e raccontarvi, per esempio, che continuo a piangere. Sì, continuo a piangere… Nessuno meglio dei figli e delle figlie del popolo può comprendere che non solo piango per un uomo buono per il mio compagno del cuore, per l’amico e per il compagno rivoluzionario che ci ha lasciato... Piango anche per tutti voi, per la vostra rabbia, per l’impotenza, per il dolore che provate per la perdita di José... Ortín… “Rafa”. Perché so che nessuno di voi voleva, né si poteva immaginare che ci avrebbe lasciato così presto. Vi posso assicurare che neppure lui voleva lascarci… E per questo continuiamo a piangere... anche se, ve lo garantisco, lui no,n vorrebbe che lo facessimo.
Lui, vedendoci piangere, ci direbbe ciò che diceva a me, se fosse successo che sarei restata senza di lui: VIVERE! BISOGNA CONTINUARE A VIVERE!
E questo é ciò che faremo. Feriti, con rabbia e impotenza, spargendo il nostro dolore in ogni lacrima, ma dobbiamo continuare a vivere, con lui e per lui. Non un vivere qualunque, no... Vivere affinché si realizzi ciò per cui lui viveva. Vivere, come lui, sempre disposto ad apportare il suo granello di sabbia, continuando ad imparare. Con le cose che aveva chiare e i suoi errori, ma cosciente che non c’era, e non c’è altra forma per conquistare il Futuro se non quella che noi stessi forgiamo con ogni nostro passo… Giorno dopo giorno, in ogni istante, senza pensare che domani, forse certamente, non giungeremo a vedere il mondo nuovo, l’uomo nuovo, per cui lottiamo.
Vorrei essere con tutti voi, per dirvi che, al di là di queste lacrime, li accompagna oggi un altro sentimento che non solo nasce dall’aver condiviso con José questo cammino personale e militante, ma perché siete venuti tutti voi a dimostrarmelo.
Questo sentimento non é altro che l’orgoglio di classe e non esiste forza maggiore di quella di appartenervi. La mia forza, ieri, oggi, domani è intrisa dell’orgoglio che voi stessi mi date.
Vorrei ricordarvi che oggi, primo maggio, abbiamo sparso le ceneri di José. E’ stato scelto questo giorno non già perché si possa festeggiare la fine dello sfruttamento della classe operaia, ma perché lui era un operaio cosciente, un “apprendista comunista” , come amava definirsi; il miglior omaggio che abbiamo potuto fare ad un rivoluzionario come José è che in questo giorno alziamo (ed alzeremo sempre) la bandiera Rivoluzionaria per la quale ha vissuto ed è morto
¡¡VIVA L’INTERNAZIONALISMO PROLETARIO!! ¡¡JOSÉ ORTÍN, VIVRÁ IN TUTTI NOI!!
Concha GONZÁLEZ RODRÍGUEZ,
prigioniera politica dei PCE(r) e dei GRAPO
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